L’Italie sur Grand écran, juillet 2025

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En juillet, festivals en plein air, rétrospectives et sorties en salle pour les cinéphiles.
Des Arènes de Lutèce à la Cinémathèque Française au 5 Caumartin, le mois de juillet célèbre l’Italie à travers un festival festif et engagé, la redécouverte d’un cinéaste culte et un film très attendu sur la périphérie romaine. Tour d’horizon.

Dolce Vita sur Seine

Le mois de juillet s’ouvre avec un rendez-vous incontournable pour les amoureux du cinéma italien et du dialogue culturel entre Rome et Paris. Du 4 au 8 juillet, les Arènes de Lutèce accueillent le festival Dolcevita-sur-Seine, qui revient pour sa quatrième édition avec une programmation festive, cinéphile et résolument tournée vers l’échange entre les deux rives du Tibre et de la Seine. L’événement est organisé par Palatine, une association fondée en 2022 par quatre franco-romaines – Claire Corbetta-Doll, Anaïs Ginori, Francesca Pierantozzi et Cristina Piovani – avec le souhait de créer une “fête du jumelage” entre Paris et Rome, à travers des festivals connectés : Dolcevita-sur-Seine à Paris et Nouvelle Vague sul Tevere à Rome.

La programmation rend hommage à l’esprit de la dolce vita à travers un savant mélange de chefs-d’œuvre intemporels et de films contemporains encore inédits en France. En ouverture, la projection restaurée de Rome ville ouverte de Roberto Rossellini marque les 80 ans de ce film fondateur du néoréalisme. Suivent Le Fanfaron de Dino Risi, Médée de Pier Paolo Pasolini et La Famille d’Ettore Scola. Les films récents incluent notamment Berlinguer – La grande ambition d’Andrea Segre (en présence d’Elio Germano) et L’Art de la joie de Valeria Golino, adapté du roman de Goliarda Sapienza, avec Valeria Bruni Tedeschi.

Le festival propose également la troisième édition du concours de courts-métrages Ristretto, réunissant la Fémis et le Centro Sperimentale di Cinematografia, avec une remise de prix prévue le 5 juillet. Grande nouveauté cette année : le Prix Dolcevita – Italian Screens, qui récompensera un film inédit parmi une sélection 100 % féminine, avec un vote du public dans les salles du Paris Cinéma Club. Une exposition photo inédite, Ti amo Cinéma !, retrace la passion franco-italienne du 7ᵉ art ; une table ronde explore le rôle des grandes maisons de couture dans l’histoire du cinéma ; enfin, des ateliers jeune public imaginés par Elisa Monguzzi permettent aux enfants de créer cartes postales, collages et jouets optiques.

Notre conseil? Allez tout de suite faire un tour sur leur site pour découvrir leur programmation complète!

Le retour d’Antonio Margheriti

Du 2 au 19 juillet, la Cinémathèque Française consacre une rétrospective à Antonio Margheriti, cinéaste et scénariste italien prolifique, actif de la fin des années 1950 jusqu’au milieu des années 1990. Né à Rome en 1930, Margheriti a exploré presque tous les genres du cinéma populaire : science-fiction, horreur gothique, aventure, guerre, action. Solide artisan de la « Serie B » italienne, Margheriti se distingue par une mise en scène inventive, un goût pour les effets spéciaux artisanaux et une capacité d’adaptation aux modes du moment, sans jamais renier son style.

La Cinémathèque propose un parcours à travers ses œuvres phares : Danse macabre (1964), Les longs jours de la vengeance (1967), La Planète des vampires (1966) ou encore À l’aube du cinquième jour (1969), présentés en copies restaurées ou en 35mm, pour retrouver toute la texture du cinéma de l’époque.

Vittoria arrive en salle

Enfin, la sortie française de Vittoria (qui sera en avant première au Dolcevita sur Seine) est prévue pour le 23 juillet. Il s’agit du nouveau film d’Alessandro Cassigoli et Casey Kauffman, déjà auteurs du remarqué Butterfly. Présenté à la Berlinale 2024 dans la section Generation, Vittoria retrace la rencontre entre une jeune espoir de la boxe et une figure maternelle non conventionnelle, sur fond de périphérie romaine loin des clichés habituels. Une œuvre à la fois délicate et puissante, qui confirme l’intérêt constant du public français pour un cinéma italien jeune, ancré dans le réel tout en s’ouvrant à l’émotion et à l’expérimentation formelle.

L’été du film italien au 5 Caumartin

Du 23 juillet au 19 août, L’été du film italien revient au cinéma 5 Caumartin avec une sélection qui mêle avec élégance de grands classiques à (re)découvrir sur grand écran, des œuvres rares de grands réalisateurs – souvent peu programmés en France – et quelques nouveautés. Au centre de la programmation, Prima la vita de Francesca Comencini, un film autobiographique sur la fin de l’enfance et la relation de la réalisatrice avec son père, le grand Luigi Comencini, présenté à la Mostra de Venise l’an dernier (nous en parlions dans notre rubrique de février 2025).

Et justement, on retrouve Luigi Comencini à l’affiche avec trois films : Les aventures de Pinocchio (encore aujourd’hui la plus tendre et mélancolique adaptation du célèbre conte de Collodi), le très beau Un vrai crime d’amour, et le plus méconnu Sans rien savoir d’elle.

À leurs côtés, d’autres monstres sacrés du grand écran : Zurlini, Tornatore, Fellini avec La strada, Bellocchio avec Les poings dans les poches, ou encore Mes chers amis de Mario Monicelli – que nous tenons à signaler comme l’un de nos films préférés, toutes époques et catégories confondues (oh que oui !)

En plus des grands classiques, la programmation propose aussi des œuvres plus récentes de cinéastes plus ou moins connus du public français : Io sono l’amore de Luca Guadagnino – premier opus de sa trilogie du désir, conclue avec Call Me by Your Name-,  On l’appelle Jeeg Robot, comédie super-héroïque réjouissante réalisée par Gabriele Mainetti, portée par les excellents Claudio Santamaria et Luca Marinelli ; et La dea fortuna du réalisateur italo-turc Ferzan Özpetek, très populaire en Italie mais encore trop peu diffusé en France.

Parmi les titres les plus récents, on note Primadonna, premier long métrage de Marta Savina inspiré de l’histoire de Franca Viola, et Familia, film de Francesco Costabile sorti l’an dernier dans les salles italiennes.

Que vous soyez nostalgiques du cinéma italien d’antan ou curieux de découvrir ses nouvelles voix, une chose est sûre : cet été le 5 Caumartin parle italien !

Comme toujours, vive le cinéma ! Et, au vu de la chaleur étouffante de juillet à Paris… vive les projections en plein air et les salles obscures (et climatisées).

 

Photos de couverture: ©Kokoedit-Dolcevita-sur-Seine

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