L’Italie sur grand écran juillet 2024 – Dolcevita sur Seine et marathon Visconti

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L’été est là, et entre la Coupe d’Europe de foot, le Tour de France et ces maudits JO, il promet d’être plus sportif que cinéphile ! Et ce d’autant plus pour nous que malheureusement, l’Italie ne sera pas beaucoup plus présente dans les salles obscures en ce mois de juillet qu’en finale dudit Euro… Alors une fois n’est pas coutume : en l’absence de séances spéciales Italian-friendly, je prendrai la liberté de pointer quelques films d’autres nationalités dont la sortie est prévue en juillet, histoire de se guider un peu sur les séances qui nous permettront de profiter de la clim de nos salles de ciné préférées par temps de canicule. Mais pour commencer…

L’ÉVÉNEMENT DU MOIS : QUATRE VISCONTI POUR LE PRIX D’UN !

Ce 31 juillet, Luchino Visconti fait son come-back au cinéma ! Les Acacias Distribution vous proposeront un cycle en quatre films du maestro, intitulé Le XIXè siècle de Luchino Visconti. Au programme : Senso (1954), Le guépard/Il gattopardo (1963), Ludwig : Le crépuscule des dieux (1973) et L’innocent/L’innocente (1976), soit tout de même plus de onze heures d’images animées. De quoi nettement occuper ses vacances, même si on n’a pas pu se payer un ticket en carré d’or pour le quart de finale de hockey sur gazon aux JO.

À noter par ailleurs, toujours en salles : Gloria!, le premier long-métrage de Margherita Vicario, dont nous évoquions la sortie le mois dernier. On a pu le voir depuis, et le film est devenu un solide coup de cœur pour une bonne partie de la rédaction !

L’AUTRE ÉVÉNEMENT DU MOIS : DOLCEVITA SUR SEINE

Il ne s’agit pas que de cinéma, mais on se doit bien évidemment de signaler ici la troisième édition du Dolcevita sur Seine, qui aura lieu dans le 5è arrondissement de Paris du 12 au 16 juillet. Au programme de ce festival, qui célèbre le jumelage de Paris et Rome en simultané dans les deux capitales : des ateliers jeune public, une expo photo Hello César ! Le fabuleux monde des péplums, de la musique, du théâtre… et des films, donc ! À noter bien sûr, un hommage au grand Marcello Mastroianni pour célébrer “ses premiers 100 ans”, qui inclura de multiples projections de films dans lesquels il a joué et une conférence d’Aurore Renaut, historienne du cinéma. Mais aussi d’autres séances spéciales, notamment plusieurs avant-premières européennes de films italiens, ou une journée péplums le 14 juillet. L’essentiel de l’événement se déroulera aux Arènes de Lutèce, mais ne manquez pas certaines projections additionnelles dans les deux salles de Paris Cinéma Club !

 

Voilà pour les événements qui concernent le cinéma italien à Paris ce mois de juillet.
Si jamais vous avez encore faim de Septième Art, voici quelques propositions de films qui vont vous permettre de faire un joli tour du monde tout en restant à Paris cet été ! Accrochez vos ceintures…

LES AUTRES FILMS QU’ON VEUT VOIR CE MOIS-CI

Ce 3 juillet, on go west avec la première réalisation de Kevin Coster en plus de 20 ans : le premier chapitre de l’ambitieux Horizon : une saga américaine, présenté hors-compétition à Cannes il y a deux mois. Et si on en sort convaincus, le deuxième chapitre est prévu pour septembre, les deux suivants pour l’an prochain. On pourra aussi voyager 10 000 bornes plus au sud avec le film argentin El Profesor de Maria Alché & Benjamín Naishtat, une histoire de rivalité entre deux profs d’université qu’on espère aussi jouissive que Compétition Officielle (2021) !
Deux ressorties vont également faire briller nos pupilles : le cultissime Les sept samouraïs d’Akira Kurosawa (1954), qu’on ne présente plus, et l’excellent film de SF/anticipation ExistenZ de David Cronenberg (1999) avec Jude Law.

Le 10 juillet, on part pour l’Asie avec le prometteur thriller chinois Only the river flows de Wei Shujun (passé par Un Certain Regard, et prix du jury au festival Reims Polar) ; et chez Parigi Grossomodo, on ne manquera certainement pas la ressortie d’Arizona Dream de notre chouchou Emir Kusturica (Ours d’argent festival Berlin 1993) avec Johnny Depp ! Si vous êtes plutôt week-end en France, prenez la route pour Partie de Campagne, le petit (40 minutes) classique de 1946 du grand Jean Renoir, dans une veine Maupassantesque du plus bel effet.

– Ne crachons pas dans le pop-corn : l’été est depuis des décennies LA saison des blockbusters, et on aurait tort de s’en priver. Alors ce 17 juillet, on peut être intrigués par Twisters, un potentiel navet sur le papier ; mais comme il est réalisé par Lee Isaac Chung (auteur américano-coréen de l’excellent Minari en 2020… dans un registre certes très différent), on a tout à coup envie de lui laisser sa chance… et puis, en saison de canicule, un petit coup de vent peut toujours être rafraîchissant. Sinon, on saisira la rare opportunité de voir un thriller indien avec Santosh de Sandhya Suri, passé par Un certain regard ; ou la ressortie de Les Tsiganes montent au ciel d’Emil Loteanu, film rare et grand classique du cinéma soviétique des années 1970.

Le 24 juillet, voyage dans le passé ! Cette date verra ressortir tout à la fois Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain (2003) de Jean-Pierre Jeunet, les trois premiers films du savoureux Sean Baker (Tangerine, The Florida Project et Red Rocket) en attendant la sortie de sa Palme d’Or fin octobre, et une rétrospective en 10 films Marcel Pagnol 50 ans en hommage à ce grand auteur français, mort un demi-siècle ago.

– Enfin, le 31 juillet, un petit film de genre pour faire monter la température : MaXXXine de Ti West, sur une actrice porno au passé sulfureux (déjà vue dans le bien déjanté X du même réal) prise en chasse par un tueur en série dans le Los Angeles des années 1980. Et si vous n’avez toujours pas vu le film au 19 millions d’entrées, Gaumont ressortira Intouchables du duo Toledano-Nakache !

Bon été à toutes et tous, et bons voyages au cinéma !

CHI SIAMO

Dal 2013, Italiani a Parigi.

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