L’Italie sur grand écran novembre 2025: Follemente et nuages sur Pompei
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En ce mois de novembre 2025, une date à retenir si vous aimez le cinéma italien : le 19 novembre !
En effet, c’est à cette date que sortira Pompei, sotto le nuvole, long-métrage documentaire écrit, réalisé et filmé par Gianfranco Rosi, qui a remporté le Prix Spécial du Jury à la Mostra de Venise de cette année. Le réalisateur (le dernier italien à avoir gagné le Lion d’Or en 2013 avec Sacro Gra) a passé trois ans à tourner ce film en noir et blanc à Naples, portraits des gens qui vivent et travaillent sous la menace du volcan entre la mer, le ciel et le Vésuve. Les premières images sont magnifiques, et ne pourront qu’être sublimées par la musique de Daniel Blumberg (lauréat de l’Oscar de la meilleure musique de film en 2025 pour The Brutalist).

Toujours le 19 novembre (on vous avait bien dit qu’il fallait retenir la date !), mais dans un tout autre registre, nous aurons droit à la ressortie de Les derniers jours de Mussollini (Mussolini, ultimo atto, 1974) de Carlo Lizzani. Son titre français ne vous trompe pas : il s’agit bien d’une reconstitution quasi documentaire des derniers jours du dictateur par Carlo Lizzani, scénariste et réalisateur qui était aussi un ancien partisan antifasciste. Le casting vaut nettement le détour, puisque Franco Nero, Lisa Gastoni et Henry Fonda notamment donnent la réplique à Rod Steiger dans le rôle-titre ; la musique du film est quant à elle signée Ennio Morricone, un nom qu’on aura pas mal l’occasion de retrouver ce mois-ci.

Après un documentaire et un film historique, grand écart le 25 novembre avec la sortie française de Follemente de Paolo Genovese ! Cette comédie romantique sortie en début d’année en Italie y a fait déplacer les foules, avec pas moins de 4 millions d’entrées ; elle y a par ailleurs remporté le Nastro d’Argento de la meilleure comédie. Cette espèce de Inside Out pour adultes raconte le premier rendez-vous amoureux de deux personnages, guidés (en bien ou en mal) par leurs émotions aux réactions parfois imprévisibles… Ce n’est pas si souvent que les comédies populaires transalpines trouvent le chemin des salles obscures françaises ; si c’est votre came, voilà donc une occasion à ne pas laisser passer !
Quelques autres séances uniques à noter ce mois-ci :
– Le 16 novembre à 11h30 : Un dimanche en Italie, le nouveau rendez-vous mensuel du cinéma Les 5 Caumartin (Paris 9è), rendra ce mois-ci hommage à Claudia Cardinale avec la projection de Le bel Antonio (Il bell’Antonio, 1960) de Mauro Bolognini, Léopard d’Or au Festival de Locarno 1960. Le film, qui met également en scène Marcello Mastroianni, traite de l’impuissance masculine dans la société sicilienne conservatrice, à travers un scénario co-signé par Pier Paolo Pasolini. La séance sera présentée par Francesca Pesce, la directrice du cinéma.
– Et puisque nous parlons de Pasolini : c’est lui qui sera mis à l’honneur du prochain ciné-club Caro Ennio au Max Linder (Paris 9è), avec la projection en copie restaurée de son quatrième long-métrage Des oiseaux, petits et gros (Uccellacci e uccellini, 1966) le dimanche 23 novembre. Un corbeau qui parle, Saint François d’Assise, avec Totò devant la caméra et la musique d’Ennio Morricone : des ingrédients qui donnent envie de se lever tôt ! Le film commence à 11h, mais le petit déjeuner est offert dès 10h30, et un quizz sera organisé avec des cadeaux à gagner à la clé.
– Pour continuer avec Ennio Morricone, dans le cadre des projections Cinéma Bis à la Cinémathèque Française (Paris 12è), vous pourrez découvrir le 21 novembre à 18h30 Trois pour un massacre (Tepepa, 1968), western spaghetti italo-espagnol de Giulio Petroni avec rien de moins qu’Orson Welles au casting. L’occasion de découvrir aussi l’exposition consacrée à ce monstre du cinéma américain avant la séance ?
Ce mois-ci, il y en aura décidément pour tous les goûts dans nos salles de cinéma favorites. Bonnes séances à toutes et tous !




